255 kg de cocaïne. Une bande de trafiquants risque jusqu’à 30 ans de prison pour un quart de tonne de poudre blanche. Le 19 juillet 2005, le SRPJ de Toulouse, après 18 mois d’enquête, démantelait un très gros trafic de stupéfiants. Aujourd’hui les responsables, un Toulousain en tête, comparaissent devant la cour d’assises.
Ils avaient pourtant bien préparé l’exportation et l’importation de leur marchandise depuis le Paraguay.
Ils n’en étaient d’ailleurs pas à leur coup d’essai. Déjà en 2003, ils avaient requis le concours de deux marins français pour le transport de cette même drogue depuis les Caraïbes.
Cette fois, c’est sous couvert d’une entreprise de charbon de bois qu’ils avaient fait rentrer leurs marchandises en Normandie. Tout était bien calculé car les experts ont expliqué que le charbon était un moyen de masquer l’odeur si facilement détectable de la cocaïne. Mais le jour même de la réception du « colis », les enquêteurs des stups de Toulouse sont intervenus, prenant les coupables en flagrant délit.
Depuis, tout ce beau monde a été placé en détention, et cela fait maintenant plus de 4 ans qu’ils attendent leur procès.
L’année dernière, le juge d’instruction avait envoyé l’affaire devant la cour d’assises. Ce point est particulièrement décrié par les avocats des prévenus. Le premier met en avant le casier judiciaire vierge de son client pour prouver que celui-ci n’a jamais été un trafiquant professionnel, et n’a dit « oui à ce job que pour payer une femme de ménage à sa femme ». S’adressant aux huit magistrats présents il ajoute : «Que doit dire mon client aux grands trafiquant reconnus et jugés à maintes reprises qui n’ont pris que 7 ans de prison, si vous lui en donnez plus de 10 ? ».
Un autre avocat dit clairement : « Mon client à passé déjà 50 mois en détention en attendant un jugement ! Il n’a jamais caché sa culpabilité, minimisé son acte et a souffert de la solitude à Seysses. Je vous demande de ne pas entrer dans une logique qui vous obligerait à donner une peine plus importante que la préventive qu’il a déjà subi ».
Les plaidoiries continueront jusqu’au 16 octobre. Date à laquelle sera rendu le verdict.
Walid Hamadi