La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a indiqué vendredi qu’elle étudiait comment apporter rapidement son aide sous forme d’une enquête crédible sur la répression sanglante de manifestants le 28 septembre en Guinée.
Navi Pillay s’est dite préoccupée par les risques encourus par les Guinéens si une enquête est lancée sans les garanties de sécurité nécessaires pour les témoins et les gens qui fourniraient des informations, indique le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
Mme Pilllay a aussi réclamé un libre accès à tout le pays et une pleine indépendance dans l’éventualité d’une enquête. Cela dépendra en grande partie de la coopération des autorités guinéennes qui ont juste annoncé la création de leur propre commission d’enquête, selon le HCDH.
Pour l’instant, la Haut Commissaire rassemble des informations à partir de diverses sources, en consultation avec d’autres agences du système des Nations Unies, et envisage plusieurs modèles d’enquêtes.
Le HCDH dispose aussi depuis 2008 d’un conseiller en matière de droits de l’homme en Guinée.
Navi Pillay avait condamné fermement l’usage excessif de la force par les forces de sécurité guinéennes pour réprimer une manifestation pacifique organisée à Conakry en faveur de la restauration de l’ordre constitutionnel, après neuf mois d’exercice du pouvoir par la junte militaire.