Le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la crise guinéenne a appelé lundi l’opposition et la junte militaire à se rencontrer le plus tôt possible après son arrivée à Conakry samedi 3 octobre.
Aux lendemains d’une répression sanglante qui a fait des centaines de morts, le médiateur a invité les différents partis à se retrouver rapidement à Ouagadougou pour une sortie de la crise. L’un des chef de file de l’opposition François Lonseny Fall à déclaré à l’AFP « Il nous a demandés de dialoguer, il a proposé des rencontres à Ouagadougou entre le CNDD (Conseil nationale pour le développement et la démocratie, junte) et les forces vives(partis politiques, syndicats et société civile).Les forces vives lui ont remis un long memorendum qui est très clair, nous avons demandé le départ du CNDD et l’installation d’un gouvernement civil pour conduire la transition ». Tout ceci en vue d’une bonne préparation des élections présidentielles prévues pour janvier 2010.
Vers une sortie de crise?
Le président Compaoré se veut optimiste dans la résolution de la crise. Il a rencontré les différents groupes avant de s’entretenir avec la Capitaine Moussa Dadis Camara. Certaines organisations estiment que le temps de la médiation en Guinée est largement dépassé et qu’il faut arrêter les responsables. Lundi, le Capitaine Camara s’est montré très irrité par les propos de Bernard Kouchner qui estimait que même Idi Amin Dada le dictateur ougandais n’avait pas usé d’autant de violence. Le chef de la junte guinéenne ne s’est pas fait prier dans ses déclarations, « la Guinée n’est pas une sous-préfecture ou un arrondissement de la France ni d’aucune autre puissance. »
La date n’est pas encore fixée mais tout porte à croire que chaque parti fera l’effort nécessaire pour que ces rencontres aient lieu afin de sortir le pays de la crise.
Dorothée Ropivia