La Corée du Nord doit renforcer son dispositif des droits de l’homme, affirme le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans son dernier rapport sur ce pays à l’Assemblée générale, dans lequel il appelle aussi la communauté internationale à ne pas diminuer l’aide humanitaire.
« Le Secrétaire général note avec une vive inquiétude les informations qui continuent à lui parvenir concernant la gravité de la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée (RPDC) et l’absence de mesures notables prises par le gouvernement pour protéger les droits de l’homme et mettre fin aux violations qui se produiraient de manière systématique et généralisée », affirme ce rapport publié jeudi.
Il souligne que la RPDC continue d’être aux prises avec des problèmes humanitaires complexes qui empêchent la population de jouir de ses droits fondamentaux et exhorte le gouvernement à protéger les droits de l’homme et à réformer le système de justice, conformément aux obligations souscrites en vertu des instruments internationaux.
M. Ban met en lumière la diminution de l’aide alimentaire internationale malgré l’aggravation de la pénurie alimentaire dont font état les organismes humanitaires et demande au gouvernement de consacrer les ressources en priorité aux besoins humanitaires de la population et de permettre aux organismes des Nations Unies et à leurs partenaires humanitaires sur le terrain de renforcer leurs opérations, en imposant des modalités de contrôle raisonnables.
« Le Secrétaire général demande instamment à la communauté internationale d’honorer l’engagement qu’elle a pris de protéger les droits de l’homme et de contribuer à parer aux besoins humanitaires criants des citoyens de la RPDC », affirme le rapport.
Le document souligne que le gouvernement nord-coréen n »a pas reconnu les résolutions adoptées par le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale à propos de la situation des droits de l’homme dans son pays et qu’il continue de refuser l’assistance technique du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et l’accès à son territoire au Rapporteur spécial nommé par le Conseil des droits de l’homme.
« Cet état de fait ne m’a pas permis d’obtenir les informations nécessaires pour rendre pleinement compte à l’Assemblée générale de la situation des droits de l’homme en RPDC », souligne Ban Ki-moon.