Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a noué lundi un partenariat avec le Programme des Villages pour le millénaire afin de réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant en Afrique.
Selon les termes de l’accord, les deux partenaires aideront conjointement les autorités locales dans neuf pays africains à établir « des zones exemptes de transmission de la mère à l’enfant ».
Le Programme des Villages pour le Millénaire (Millenium Villages Project) a pour but d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, huit objectifs de lutte contre la pauvreté à réaliser d’ici à 2015, dans dix pays africains dans les cinq ans à venir grâce au développement au niveau communautaire.
Chaque année, la grande majorité des enfants nés séropositifs dans le monde vivent en Afrique sub-saharienne, où moins de la moitié des femmes enceintes vivant avec le virus reçoivent un traitement, qui est crucial pour empêcher que les nouveaux nés ne deviennent séropositifs.
Avec le soutien de chefs d’entreprises africains et d’autres parties du monde, le nouveau projet sera bâti sur les infrastructures et les ressources humaines existantes dans les villages pour étendre rapidement les services de santé.
« Dans toute l’Europe occidentale, il y a eu moins de 100 transmissions de mère à l’enfant en 2007, alors qu’en Afrique sub-saharienne, il y en a eu 370.000 », a souligné le directeur d’ONUSIDA, Michel Sidibé.
Dans les pays riches, la transmission du VIH à l’enfant est passée au cours des dernières années de 25% à un taux situé entre 1 et 5%, grâce à la généralisation des tests VIH, des conseils aux femmes enceintes, de l’utilisation de médicaments pendant et après l’accouchement, et de l’alimentation protégée de l’enfant.
Des études montrent que des mesures peu coûteuses et adaptées pourraient réduire les taux de transmissions en Afrique, actuellement de 45%, à moins de 1 à 2%.