A la veille du G20 et à quelques minutes de son intervention devant l’Assemblée général des Nations Unies, Nicolas Sarkozy a décidé de présenter aux français ses prises de positions internationales. Un exercice politique réalisé en direct de New York via les journaux télévisés de France 2 et TF1. Dans cette interview le président de la République a évoqué les dossiers chauds du moment.
Sur les effets de la crise économique et la réforme de la Finance mondiale le président français quelque peu péremptoire a d’abord affirmé que « les paradis fiscaux et le secret bancaire c’est terminé » avant de proposer un système de « sanctions appliquées sur des pays qui ne respecteraient pas les règles« . S’agissant des bonus des traders, Nicolas Sarkozy a, une nouvelle fois qualifié ces pratiques de « mauvaises » et affirmé que l’Europe parlait d’une seule voix sur ce dernier point.
Au sujet de l’Iran et de la proposition du président Ahmadinejad sur le sort de Clotilde Reiss, le président français à parlé de « chantage » en la matière. Nicolas Sarkozy a demandé sa libération sans condition. Le président français a réfuté toute ingérence dans les affaires intérieures iraniennes et condamné les propos du président iranien sur Israël. Sur le dossier nucléaire iranien, Sarkozy a rappelé que « l’Iran avait le droit au nucléaire civil » mais souligné que l’Iran ne respectait pas les décisions internationales tout en rappelant l’échéance de la fin de l’année.
« le risque systémique financier est derrière nous »
Le Climat : le chef de l’Etat a une nouvelle fois défendu le mécanisme de la taxe carbone et demandé un changement individuel des comportements.Sarkozy a également demandé aux européens de mettre « une taxe carbone aux frontières », un combat présenté comme « important »pour éviter le dumping écologique. Enfin Nicolas Sarkozy a également plaidé pour un rééquilibre en commerce, droits sociaux et droits environnemetaux.
Interrogé sur le crise sociale en France, Nicolas Sarkozy a lié reprise à baisse du chômage. Selon l’hôte de l’Elysée « le risque systémique financier est derrière nous ». S’agissant du déficit public abbyssal de la France, Sarkozy a demandé la poursuite du plan relance tout en annonçant la poursuite de la politique d’abaissement du nombre de fonctionnaires.
Les journalistes ont terminé leur interview par l’affaire Clearstream et l’immigration. Le chef hierarchique du parquet, garant de la séparation des pouvoirs et autorité titulaire du pouvoir de nommer certains magistrats, le président de la République et partie civile du procès Clearstream a dit « je fais totalement confiance à la justice ».
S’agissant d’immigration, l’hôte de l’Elysée et ancien président du Conseil général des Hauts de Seine a dit préférer l’efficacité au débat idéologique. Evoquant non des postulants au droit d’asile mais des clandestins, Nicolas Sarkozy a dit vouloir poursuivre dans la même voix.
Enfin Nicolas Sarkozy a affirmé avoir demandé en urgence une réunion des ministres de l’agriculture de l’Union européenne pour discuter du sujet.
Plutôt dans l’après midi et devant l’Assemblée générale des Nations Unies Barack Obama avait prôné une nouvelle ère internationale fondée sur le multilatérialisme. Le Colonel Kadhafi, quant à lui, avait vivement critiqué l’organisation même de l’ONU et prôné une réorganisation du Conseil de sécurité.