A quelques jours de la fermeture programmée de l’Usine Molex de Villemur sur Tarn, les caciques socialistes Malvy, Izard, Cohen et Bapt ont décidé de tenter une ultime médiation auprès du Ministre de l’Industrie Christian Estrosi. Quelques 300 emplois directs et indirects pourraient en effet disparaître. Un drame social que ces élus tentent d’éviter en appelant au gouvernement. Ils demandent la tenue d’une nouvelle table ronde.
Dans un mail adressé au ministre les élus « en urgence » attirent l’attention du ministre UMP « sur deux points soulignés tant par les salariés que par les élus locaux et nationaux ».
En cause : la reprise de négociations entre Molex, l’Etat et un repreneur potentiel.
Et soulignent les élus socialistes du département « La question de l’identité d’un repreneur potentiel se pose avec d’autant plus d’acuité que la cession par la SNECMA au groupe américain Molex en 2004, détenu majoritairement par des fonds de pension, a abouti à la situation que l’on sait : le site a été dépouillé de ses brevets et de son carnet de clients pour finalement que soit annoncée sa fermeture ».
Les politiques demandent donc « qu’une table-ronde soit organisée à votre initiative, afin de partager l’information, de vérifier la crédibilité du projet, de l’adhésion des salariés, et de permettre aux collectivités locales d’envisager les moyens à mettre en oeuvre avec le Gouvernement » et précisent même être « déterminés à participer à l’élaboration d’une solution durable pour le site de Villemur ».
« Par ailleurs seul le gouvernement est en mesure d’obtenir de la direction de Molex l’abrogation de l’échéance du 15 septembre, fixée unilatéralement par le Groupe comme clôture des négociations. Cet ultimatum n’a aucune justification légale. Il a été fixé arbitrairement par la direction. Il est de surcroît en totale contradiction avec les discussions engagées pour la reprise du site. Comment comprendre que d’un côté le Gouvernement et le Président de la République affirment la poursuite des négociations avec Molex si de l’autre côté le groupe ferme la porte à toute poursuite du dialogue social. Il y a une incohérence qui n’échappe à personne et à laquelle vous pouvez seul mettre un terme » ont conclu les auteurs de cette lettre de la dernière chance.