C’est la citation de Jaurès « Ici, on s’honore d’être citoyen » affichée sur la banderole présentée sur l’esplanade du Capitole qui a attisé la colère du Collectif des Enfants de Don Quichotte de Haute Garonne. Les SDF demandent en effet que « la loi française leur soit appliquée » et notamment, l’article 4 de la fameuse loi Dalo qui interdit les expulsions.
Alors que Le campement des Enfants de Don Quichotte est toujours installé sur l’Esplanade Montaigut à Toulouse dans des conditions de vie indignes, voici la position de l’association sur les récentes réunions organisées avec la Préfecture et la mairie de Toulouse. Et il n’est pas tendre. In extenso :
« Le lundi 31 août, le collectif des Enfants de Don Quichotte 31 a été reçu une nouvelle fois à la préfecture, en présence de la mairie de Toulouse, et une nouvelle fois cette réunion n’a débouché sur aucune proposition concrète, ni solution individuelle pour le relogement des personnes du campement, ni solution collective par la mise à disposition d’un terrain adapté. Cette semaine, deux militants du Collectif ont été assignés par le tribunal administratif de Toulouse, sur demande du président de l’université de l’Arsenal qui demande l’expulsion du campement. L’audience aura lieu le 14 septembre à 10h00 au tribunal administratif. Pourquoi la préfecture refuse-t-elle de reconnaitre que la loi française n’est pas respectée, alors que chaque jour des personnes hébergées dans des foyers sont remises à la rue, en violation de l’article 4 de la loi Dalo ? Pourquoi la mairie de Toulouse refuse-t-elle de répondre aux questions posées par le Collectif dans un courrier daté du 15 août et adressé à M.Cohen ? Pourquoi M.Cohen n’a-t-il pas encore écrit au préfet, comme l’a fait M.Izard, Président du Conseil Général, afin de soutenir notre demande de table ronde ? Comment doit-on comprendre la citation de Jean Jaurès affichée depuis quelques jours sur le Capitole ? »
Voici pour conclure cet autre son de cloche deux autres citations de Jean Jaurès : « Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots » et « Je n’ai jamais séparé la République des idées de justice sociale, sans laquelle elle n’est qu’un mot ».