La Zambie doit passer de « la rhétorique à l’action » contre l’extrême pauvreté, a déclaré lundi l’experte indépendante auprès des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté, Magdalena Sepùlveda.
« La Zambie est un pays riche en ressources naturelles qui a connu une croissance économique significative ces huit dernières années. Néanmoins, il est consternant d’observer la persistance de la pauvreté extrême dans plusieurs régions du pays », a-t-elle dit à l’issue d’une visite dans le pays, la première d’un expert des droits de l’homme de l’ONU en Zambie.
Mme Sepùlveda a visité des communautés à Chipara, Chirundu, Katete et dans la capitale zambienne, Lusaka.
« Lors de mes visites j’en ai appris davantage sur la lutte quotidienne pour la survie des personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté. Le gouvernement a pris des engagements clairs et présenté différents plans pour modifier cette situation, mais les paroles doivent être traduites en actions », a-t-elle affirmé.
L’experte a rencontré diverses autorités gouvernementales, des organisations internationales et des organisations non gouvernementales (ONG). Elle a aussi reçu un exposé de la révision en cours de la Constitution par la Conférence nationale sur la Constitution.
« L’accès à la santé, au logement, à l’éducation et à la sécurité sociale sont des droits universels qui doivent être incorporés dans la charte des droits fondamentaux », a-t-elle insisté. Mais elle a souhaité que les plus pauvres soient la priorité du budget de l’Etat.
Elle a notamment encouragé le gouvernement à accroître les programmes pilotes de transfert d’argent liquide pour les ménages qui n’ont aucune activité leur procurant des revenus. « Sans cela, les personnes âgées, les femmes et les enfants seraient littéralement abandonnés à leur sort », a-t-elle dit.