La Haut Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Navi Pillay a exprimé l’espoir que les Etats Membres réunis à l’Assemblée générale pour discuter de la responsabilité de protéger parviendraient à convenir de mesures concrètes pour mettre en oeuvre ce principe adopté en droit international en 2005.
L’Assemblée générale a convoqué mercredi et jeudi un débat sur la responsabilité de protéger, concept consacré en droit international lors du Sommet mondial de 2005, à New York, et dont le Secrétaire général a demandé la mise en oeuvre pratique.
Ce qu’il faut maintenant c’est « traduire le consensus dans la réalité », a-t-elle souligné, indiquant que le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) était prêt à aider les Etats à assumer leurs responsabilités.
« Toutefois, un effort concerté des Etats, des partenaires de l’ONU et des organisations régionales sera requis pour développer et maintenir en place un capacité crédible pour répondre rapidement à des situations similaires à celles du Rwanda et de l’ex-Yougoslavie, a dit la Haut Commissaire.
« Il n’est pas facile pour la communauté internationale de répondre à une situation dans laquelle un génocide, des crimes de guerre ou d’autres graves violations des droits de l’homme ont lieu. J’en ai été témoin moi-même en grandissant en Afrique du Sud et en tant que victime de l’apartheid, un crime contre l’humanité. Il a fallu des années pour que les mesures prises par la communauté internationale aient l’impact souhaité sur le gouvernement d’Afrique du Sud et puissent mettre fin au système de discrimination et d’injustice qu’était l’apartheid », a dit Navi Pillay.
« Il est évident que les gouvernements, et les Nations Unies, n’ont pas été très efficaces dans la prévention des graves violations des droits de l’homme au cours des 60 dernières années », a-t-elle dit, citant les terribles événements du Rwanda et de l’ex-Yougoslavie, intervenus « devant nos yeux tandis que la communauté internationale semblait incapable de les arrêter et encore moins de les prévenir », a-t-elle regretté.