Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Somalie a appelé jeudi à combler le déficit de financement de ses opérations notamment dans le domaine de la santé.
Alors que le pays fait déjà face à un des taux de mortalité infantile et maternelle les plus élevés du monde, la communauté humanitaire de la santé se retrouve entravée par le déficit de financement, qui menace plusieurs projets critiques en cours ou en projet, indique un communiqué de l’OCHA.
La nouvelle vague de déplacement à Mogadiscio depuis le mois de mai 2009 a concerné près de 200.000 personnes, qui viennent s’ajouter aux 400.000 déjà déplacés autour de Mogadiscio et dans le « couloir d’Afgooye », où se sont installées des personnes déplacées au sud de la capitale.
L’agence explique que si les hôpitaux gérés par la Croix-Rouge sont assez bien équipés, d’autres manquent des équipements d’urgence pour faire face aux besoins.
Au moins 650 personnes ont été blessées lors des derniers combats.
Les installations médicales sont surpeuplées, et manquent d’eau potable et d’une hygiène suffisante, ce qui laisse craindre des épidémies de maladies infectieuses.
Depuis 2007, la fréquence des maladies diarrhéiques avait baissé de 25% et les décès liés à ces maladies de 60%, grâce à un meilleur stockage des médicaments, une meilleure prévention et éducation et une meilleure coordination entre partenaires de la santé, mais ces acquis risquent d’être perdus faute d´argent.