Si les participants au Sommet du G8 et à la Réunion sur les changements climatiques ont reconnu que la hausse de la température moyenne ne devait pas dépasser les 2ºC au-dessus des niveaux préindustriels, ils n’ont toujours pas fixé de mesure concrète pour y parvenir, a regretté mercredi le directeur de l’Équipe de soutien du Secrétaire général face aux changements climatiques, Janos Pasztor.
M. Pasztor s’exprimait lors d’une onférence de presse au siège de l’ONU, à New York. À 144 jours de l’ouverture de la Conférence de Copenhague sur les changements climatiques, il était venu informer les journalistes de l’évolution des pourparlers du dernier Sommet du G-8 sur les changements climatiques et de la Réunion de haut niveau à ce sujet, qui se tiendra au siège de l’ONU, le mardi 22 septembre.
Les pays qui ont participé au Sommet du G-8 et à la Réunion des grandes économies sur la sécurité énergétique et les changements climatiques, à L’Aquila, en Italie, ont, comme la communauté scientifique, reconnu que la hausse de la température moyenne dans le monde ne devait pas dépasser les 2ºC au-dessus des niveaux préindustriels. Cet objectif crucial n’avait jamais été explicitement entériné auparavant par le G-8, a fait remarquer M. Pasztor.
Ces pays ont également reconnu la nécessité d’établir un partenariat mondial afin de promouvoir les technologies à faibles émissions de carbone et respectueuses de l’environnement et de doubler, d’ici à 2015, les investissements du secteur public dans la recherche et le développement de telles technologies, a-t-il poursuivi.
Ils sont enfin tombés d’accord sur la nécessité d’accroître les ressources destinées à financer les mesures d’atténuation et d’adaptation. Sans spécifier de montants, la proposition de créer un « fonds vert » a été acceptée sur le principe.
Mais s’il a salué l’accord conclu par le G-8 pour réduire de 80% le niveau des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050, le Secrétaire général a cependant prévenu que pour être crédible, cet objectif de long terme devait être assorti d’objectifs de moyen terme et de bases concrètes.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, les pays développés doivent montrer l’exemple en s’engageant sans ambigüité à ramener, d’ici à 2020, leurs émissions dans une fourchette de 25 à 40% en-dessous des seuils qui étaient les leurs en 1990. Le Secrétaire général, a rappelé M. Pasztor, sest déclaré déçu de constater que les objectifs d’émission annoncés par les pays développés ne se situent pas dans cette fourchette.
Pour faire en sorte qu’« un pacte soit scellé » à Copenhague en décembre prochain, Ban Ki-moon a donc décidé de convoquer une Réunion de haut niveau sur les changements climatiques à New York, le 22 septembre, qui sera ouverte à tous les chefs d’État et de gouvernement. Cet évènement, le plus important de l’année sur la question, a pour but de forger un leadership à la veille de la rencontre de Copenhague.
À l’issue d’une séance plénière, qui sera ouverte à la presse, quatre tables rondes se tiendront le matin, et quatre autres l’après-midi, sous la coprésidence de deux chefs d’État ou de gouvernement.
Répondant à une question d’un journaliste, M. Pasztor a indiqué qu’;une invitation avait été adressée au président des États-Unis, comme à tous ses homologues, mais qu’à ce jour, aucune confirmation de sa venue n’avait été reçue.