Dans 22 pays en Afrique, dans les Caraïbes, en Europe, Asie centrale, Asie et Pacifique, des perturbations des programmes de prévention ou de traitement contre le VIH sont attendues cette année comme conséquence de la crise économique», ont souligné la Banque mondiale et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) dans un rapport publié ce lundi.
Selon les auteurs du rapport intitulé ‘la crise économique mondiale et les programmes de prévention et de traitement du VIH ‘, et qui rassemble les données sur 71 pays comptant 3,4 millions de personnes sous traitement, « huit pays font déjà face à des pénuries de médicaments antirétroviraux ». Dans 34 autres pays, la crise a déjà eu un impact sur les programmes de prévention, alors que les conséquences de la crise du chômage et de la perte de revenus rendent l’accès aux soins plus difficiles, ajoutent-ils.
«Nombre de nos avancées dans la prévention et le traitement du VIH risquent d’être anéanties en raison de l’impact de la crise économique», a estimé le directeur exécutif de l’ONUDISA, Michel Sidibé. «Un ralentissement ou une interruption des financements seraient un désastre pour les 4 millions de personnes sous traitement et les millions qui bénéficient des programmes de prévention», a-t-il poursuivi.
Le rapport souligne en outre que dans certains pays, l’accessibilité financière aux traitements antirétroviraux est affectée par la baisse des revenus des ménages et des salaires et par l’augmentation du coût des médicaments antirétroviraux provoqué par la dévaluation des taux de change.
Le Document de la Banque mondiale et de l’ONUSIDA présente par ailleurs un certain nombre de mesures urgentes, nécessaires pour maintenir et élargir l’accès au traitement et à la prévention du VIH dans le contexte de la crise économique mondiale actuelle et au-delà. Notamment, une meilleure utilisation des fonds, surtout dans les pays qui doivent faire face à des coupures dans leurs budgets nationaux de lutte contre le sida.