L’essai clinique d’un nouveau médicament qui pourrait permettre d’éliminer l’onchocercose, ou cécité des rivières, l’une des principales causes infectieuses de cécité en Afrique, débute actuellement dans trois pays africains, annonce mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce médicament, la moxidectine, est actuellement étudié car il serait capable de tuer ou de stériliser les vers adultes d’Onchocerca volvulus, responsable de l’onchocercose, selon un communiqué.
«Cette maladie est un véritable fléau qui frappe trente pays africains depuis des siècles, et en particulier les populations des régions isolées, éloignées de tout», a déclaré le Dr Uche Amazigo, directeur du Programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC). «Plus de 100 millions de personnes sont exposées à l’infection en Afrique et dans quelques petites zones des Amériques et du Yémen.»
L’onchocercose est aussi appelée cécité des rivières parce que la simulie qui transmet la maladie se reproduit dans les rivières à fort courant et que la cécité est le symptôme le plus invalidant de la maladie, qui entraîne également des symptômes cutanés débilitants.
La mise au point de la moxidectine contre l’onchocercose se fait dans le cadre d’une collaboration entre le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (OMS/TDR), dont l’Organisation mondiale de la Santé est chargée de l’exécution, et les laboratoires pharmaceutiques américains Wyeth Pharmaceuticals.
L’essai va dérouler sur deux ans et demi.