Parmi les films sur les écrans français deux se démarquent autant par leur créativité que par leur différence. Amerrika de Cherien Dabis et Lascars de Pereira LAZORO Albert, Emmanuel Klotz, et Albert Pereira Lazaro.
Amerrika
Pour son premier long-métrage, Cherien Dabis raconte en partie son histoire personnelle, celle d’une famille palestinienne qui fuit la guerre pour une ville dans l’Illinois aux Etats-unis. Le titre du film est le nom du continent rejoint par cette famille, mais prononcé avec l’accent palestinien. Original, cela donne un charme au film. Pourtant la vie n’est pas spécialement simple pour l’héroïne, sa famille (sa mère et sa tante). Elles doivent affronter le regard des américains blancs, qui confondent facilement arabes et terroristes.
Dans le film, on retrouve Hiam Abbass, la plus célèbre des actrices palestiniennes et qui est une immense comédienne. Le parcours d’une famille qui souhaite une vie meilleure.
Lascars
La terrible série des Lascars a été adaptée au cinéma. Le film d’animation présenté en avant première au Festival de Cannes 2009 sera demain dans les salles.
Vaguement arnaqués par une agence de voyage «made in China», Tony Merguez et José Frelate voient disparaître peu à peu leurs vacances de rêve à Santo Rico. Décidé à ne pas abandonner, Tony se transforme en dealer et tente de vendre un peu d’herbe fraîche « gentiment » prêtée par Zoran, brute épaisse aux pieds pas vraiment d’argile. José de son côté joue les Don Juan dans une grande villa, occupée par Momo l’incruste et la belle… Clémence.Aux rôles-titres, des comédiens aux voix surprenantes : Vincent Cassel, Gilles Lellouche, Diam’s, ou Omar.
A la comédie et l’animation se mêlent des graphiques innovants et une bande originale réalisée par une figure du hip-hop français : une recette qui pourrait bien avoir du succès. Chez les grands comme chez les plus jeunes.
Avant d’entrer dans la salle, réviser votre vocabulaire lascar pourrait ne pas être superflu pour la bonne compréhension du langage fleuri de Tony Merguez et de ses complices.
Oïhana Igos