La Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) peut continuer à jouer un rôle utile de médiation après sa restructuration si la communauté internationale la soutient, estime le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié lundi.
« La MINUK, telle que restructurée, peut continuer à jouer un rôle utile et efficace consistant à assurer la médiation entre les communautés, à promouvoir l’application de dispositions pratiques dont Pristina et Belgrade pourraient tirer parti et à remplir les fonctions définies dans mes rapports du 12 juin et du 24 novembre 2008 », écrit M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.
« Toutefois, pour y parvenir, la MINUK devra pouvoir compter sur la coopération active de toutes les parties concernées. L’appui constant du Conseil de sécurité et de la communauté internationale dans son ensemble à la MINUK restructurée revêt une importance capitale », ajoute-t-il.
L’ONU maintiendra une position de stricte neutralité vis-à-vis de la question du statut du Kosovo, souligne M. Ban. Selon lui, les ressources de la Mission restructurée, telles que prévues dans le projet de budget pour 2009/10, permettront à la Mission de s’acquitter des tâches qui lui seront assignées au cours de l’exercice à venir.
Il se félicite de voir que la Mission État de droit menée par l’Union européenne au Kosovo (EULEX) a atteint sa pleine capacité opérationnelle. « À l’heure où EULEX met en oeuvre sa feuille de route visant à renforcer l’état de droit au Kosovo, il importe de veiller à bien prendre en compte les préoccupations de toutes les communautés, en consultation avec la MINUK », dit-il.
Les tensions qui sont récemment apparues dans le nord de Mitrovicë/Mitrovica constituent un sujet de préoccupation, ajoute-t-il. Il salue l’action qu’a entreprise la Mission pour assurer la médiation entre les communautés de cette zone et pour favoriser la recherche de solutions pacifiques fondées sur le dialogue et le compromis. Il invite les communautés directement concernées, ainsi que les autorités de Pristina et de Belgrade, à continuer de coopérer étroitement avec les partenaires internationaux en vue réduire les tensions dans la zone et de parvenir à un règlement négocié et pacifique des différends.