Thierry Desmarest s’est présenté pour la première fois devant le procès AZF, afin d’éclaircir les responsabilités pénales du groupe Total dans la catastrophe du 21 septembre 2001. Une venue qui n’est pas passée inaperçue. Peu avant l’audition de l’ex-PDG, 70 victimes ont manifesté à Toulouse pour dénoncer la responsabilité du groupe industriel dans la tragédie.
La chasse au coupable
Après trois mois d’audience, l’enquête sur les circonstances de la catastrophe restent encore vagues.
« Nous n’avons pas aujourd’hui d’explication crédible dans aucun domaine. » affirme l’ancien PDG de Total, Thierry Desmarest, à la barre.
La cour a cherché à savoir si le groupe industriel en tant que personne morale est responsable.Thierry Desmarest a rendu hommage aux victimes en leur « apportant toute sa solidarité et sa profonde compassion ».
La fin de l’audience a été ponctuée par un lapsus révélateur du prévenu. « Je n’ai rien à ajouter, j’ai pu m’exprimer tout au long de cette réunion », a-t-il déclaré, tout sourire, devant les parties civiles.
Une confusion entre simple réunion et grande audience qui n’a pas été au goût de tous.
Vendredi aura lieu l’interrogatoire récapitulatif du seul prévenu personne physique de ce procès : Serge Biechlin, l’ancien directeur de l’usine. A partir du 15 juin, c’est un défilé de plaidoiries qui commencera avec une trentaine de parties civiles et une douzaine d’avocats du côté de la Défense.
Oïhana Igos