Le ténor socialiste proche de Ségolène Royal a décidé de s’exprimer. Non sur la garde à vue du président de SOS racisme et sur « l’affaire Dray » mais sur les élections européennes. Dans un post publié sur son blog mercredi, Julien Dray reconnait « un échec complet » du PS et ouvre la chasse à la direction de Solferino.
L’article intitulé « une dure leçon » revient sur les causes, selon Dray, qui ont mené le parti socialiste à une défaire cuisante. En voici les principaux arguments développé par le député socialiste. Un véritable règlement de compte !
1- la communication : le « bulletin de la liste socialiste pour les élections européennes. Illisible, sans couleur identifiable »
2- le mensonge : « Un mensonge qui, à dire vrai, est inlassablement construit et répété depuis la mise en place de la nouvelle direction du parti socialiste. Le mensonge d’un PS qui aurait été à l’agonie en novembre 2008 » (…) « Le PS de novembre 2008, c’est un parti qui sort triomphant d’élections municipales et cantonales qui l’ont vu asseoir un peu plus son hégémonie sur les collectivités locales, un parti qui remplit les meetings et qui déploie une force militante imposante sur le terrain quand le besoin s’en fait sentir ».
3- l’absence de ligne politique : « est d’abord et avant tout le fruit d’une erreur totale, ou plus exactement d’une absence, de ligne politique. Absence qui, pour le coup, remonte bien aux péripéties de Reims ».
4- Le programme du Parti socialiste Européen « A la faiblesse de ce programme, parfait échantillon de ce que la sociale-démocratie européenne peut produire de plus édulcoré et indolore pour le libéralisme économique, est venue s’ajouter la faute originelle d’un décalage que d’aucuns qualifieraient de molletiste – comment à la fois prendre à Paris la pose de la gauche la plus à gauche, et communier à Madrid avec le New Labour et la SPD sur ce « Manifesto » centriste ? »
5- Les listes « la constitution abracadabrantesque de nos listes de candidats, faites en dépit du bon sens, de la géographie et des états de service réels, à Strasbourg, des uns et des autres ».