4 jours avant les élections européennes, Pierre Cohen, député-maire, président du Grand Toulouse et Martin Malvy, président du Conseil régional de Midi-Pyrénées soutiennent un nouveau fond d’investissement pour l’emploi. Participer aux innovations en économie sociale et solidaire représentent-elles un fer de lance politique ou bien un faire valoir symbolique?
Un modèle à explorer en temps de crise
Doté d’une enveloppe de 2,20 millions d’euros, le programme « Midi-Pyrénées Développement Solidaire » est mis à disposition par la Société d’Investissement France Active (SIFA) qui finance des projets porteurs d’initiatives citoyennes et respectueuses de l’environnement.
L’économie sociale et solidaire se veut être une réponse à la crise. Génératrice de précarité et d’exclusion. L’aide est accessible aux entreprises qui emploient des personnes handicapées, mais aussi aux structures d’utilité sociale (associations et coopératives), aux secteurs des services à la personne, à la culture, (ou au développement durable). Le but : développer une nouvelle société, plus humaine et plus démocratique.
Tremplins pour l’emploi
« Notre objectif est de soutenir 35 000 entreprises françaises d’ici 2012 pour permettre à 100 000 personnes en situation précaire de trouver un emploi durable. », argumente le président de la SIFA Christian Sautter. En Midi-Pyrénées, le défi est de pouvoir financer et consolider des projets porteurs d’emplois dans la région. « Elles seront subventionnées entre 5000 et 60 000 euros pendant 5 ans ». Un moteur pour l’économie locale. « En 2008, une centaine de projets ont été financés dans la région et plus de 36 000 emplois ont été créés ». rappelle un conseiller municipal.
C’est un moteur politique pour la municipalité. Une première. « La ville de Toulouse doit s’appuyer sur tous ces professionnels de l’accompagnement », assure Pierre Cohen. Alors que le taux de chômage atteint les 9 % en France, la région Midi-Pyrénées espère avec ce dispositif réduire son taux de sans-emploi.
Oïhana Igos