Le 21 septembre 2001, l’explosion de l’usine AZF a causé la mort de 31 personnes et blessé des milliers de personnes, encore invalides aujourd’hui. Depuis 15 semaines, le procès se tient dans la salle Mermoz à Toulouse pour tenter de déterminer les causes de cette catastrophe. Mercredi, nouvelle intervention des experts devant la cour.
Jean-Luc Geronimi et Daniel Van Schendel ont exposé leurs comptes rendus devant une assemblée attentive. Pendant près de deux heures d’audience, les deux experts ont tenté de démontrer les différentes hypothèses sur les causes de l’explosion. Accident, terrorisme ou malveillance, toutes les pistes sont encore envisagées.
Les voix des scientifiques.
Chaque paramètre est minutieusement expliqué par les deux scientifiques afin de reconstituer ce qui c’est vraiment passé il y a 8 ans. Mettant à contribution toutes les disciplines scientifiques, le tribunal refait l’histoire depuis des semaines avant un verdict très attendu fin juin.
Cet après-midi la parole était à la sciences. Force et puissance de l’explosion, rayonnement et cause du flash qui a ébloui beaucoup de toulousains ou encore inventaire des produits présents dans l’usine ; tout a été consciencieusement étudié par des spécialistes. Les deux hommes ont notamment travaillé sur le flash lumineux, douze fois plus intense que le rayonnement solaire. Cet épisode lumineux extrêmement fort avait ébloui les toulousains et causé bien des frayeurs. Mais si les extraterrestres n’ont pas débarqué ce jour-là, le phénomène est resté dans les mémoires. Autre phénomène examiné par les experts : le bruit de la détonation. Tout aussi impressionnant, le phénomène acoustique a été analysé afin de comprendre les causes de l’explosion.
En fin de séance, les experts se sont penchés sur les possibilités d’une action terroriste : bombe artisanale, essence aspergée ou tir de roquettes ont été mise à l’étude. Réponse fin juin.
Oïhana Igos