La récente explosion de violence en Sierra Leone montre combien il est important que la communauté internationale poursuive son appui au processus de consolidation de la paix dans ce pays, selon le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans un rapport publié vendredi.
crise économique, crise sociale et crise ethnique
« La récente explosion de violence politique a servi de signal d’alarme faisant prendre conscience au gouvernement et au peuple sierra-léonais des problèmes critiques qui nécessitent une attention urgente et soutenue », a ajouté M. Ban dans ce rapport remis au Conseil de sécurité.
Selon lui, les troubles récents pourraient dégénérer en conflit ouvert : l’aggravation des clivages régionaux dans le pays, l’allégeance de plus en plus fréquente des partis politiques à des groupes ethniques, l’afflux incessant de jeunes dans les principales agglomérations urbaines, le nombre extraordinairement élevé de jeunes au chômage ou en situation de sous-emploi n’ayant guère de raisons d’espérer un avenir meilleur parallèlement à la montée en flèche des prix des produits alimentaires, la réduction des envois de fonds et d’autres répercussions de la récession financière observée à l’échelon mondial sont autant de facteurs contribuant à créer un climat propice à la violence politique.
« Compte tenu de cette situation, la vigueur avec laquelle la Sierra Leone a surmonté la crise politique qu’elle vient de traverser était d’autant plus louable. En faisant preuve de leur ferme volonté de régler les différends qui ont surgi soudainement, au lieu de céder à un cercle vicieux fait d’attaques et de contre-attaques, aussi bien les dirigeants que les simples citoyens en Sierra Leone non seulement donnaient espoir dans l’avenir de leur pays, mais montraient aussi l’exemple à d’autres pays de la sous-région connaissant des troubles politiques analogues », estime Ban Ki-moon.