Le comité officiel de la direction de Molex diffusé mardi soir. Titré « Le tribunal déboute le Comité d’Entreprise de sa demande de suspension de la procédure de consultation ». La réaction du groupe ne retient qu’une partie de la décision judiciaire. En voici la teneur :
« Le tribunal de grande instance de Toulouse a ordonné ce jour la reprise, sans délai, de la procédure d’information et de consultation du Comité d’Entreprise. La direction de Molex se félicite de cette décision, qui permet la poursuite des négociations engagées sur le projet et sur les mesures d’accompagnement du PSE. Ainsi, les réunions prévues avec les élus du personnel les 25 mai de 14h00 à 17h30, 26 mai de 9h00 à 12h00 et 27 mai toute la journée afin d’examiner le rapport de Syndex et les réunions des 28 et 29 mai sur le PSE sont maintenues. La direction de Molex Automotive SARL réaffirme sa volonté de dialogue ouvert et constructif avec les partenaires sociaux pour apporter aux salariés les solutions d’accompagnement appropriées ».
Autre réaction celle de la fédération du Parti socialiste de Haute Garonne : « La Fédération du Parti Socialiste de la Haute-Garonne, qui soutient depuis le début du conflit les 283 salariés de Molex, salue avec enthousiasme la décision de justice qui reconnaît le bon droit de l’intersyndicale face aux mensonges des dirigeants de l’usine. En effet, le Tribunal de Grande Instance de Toulouse vient de se prononcer en faveur de : 1) l’arrêt de la restructuration de l’usine Molex 2) l’arrêt des licenciements. En outre, la justice condamne la direction de l’usine pour délit d’entrave puisque, selon le TGI, le comité d’entreprise « n’a pas été loyalement informé » des projets de la direction. Cette décision démontre que les salariés ont conduit efficacement leur lutte et que, pour l’avenir, le respect du droit du travail doit continuer de protéger l’emploi face aux dérives du capitalisme d’aujourd’hui. »
Pierre Izard, Président du Conseil général de Haute Garonne : « La décision de Justice donnant raison aux salariés de MOLEX dans leur demande de suspension du plan dit de «restructuration» de l’entreprise, démontre bien que les droits du personnel ont été traités avec légèreté par leur employeur. Un jugement en référé n’est certes que suspensif, et n’engage pas un futur jugement sur le fond. Mais il prouve que les constats des travailleurs de MOLEX et de leurs représentants étaient tout à fait fondés et doivent être examinés avec sérieux, y compris par l’Etat. Cette décision de justice est certainement reçue par les premiers concernés comme un encouragement à continuer à défendre leur emploi et leur outil de travail, avec l’appui de toute une population et de leurs élus. Elle conduit plus que jamais le Conseil Général de Haute-Garonne à réclamer le respect intégral du droit social français, la protection de l’emploi sur le site de Villemur, la transparence sur les méthodes qui ont été utilisées pour préparer la délocalisation de l’activité. »
Enfin la réaction sur le Blog des salariés de Molex : « Faites vos jeux, rien ne va plus …. pincez moi je crois rêver … »