Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU sur la prévention du génocide, Francis Deng, a mis en garde vendredi les auteurs de violations des droits de l’homme au Sri Lanka sur leur responsabilité pénale internationale.
crimes de guerre et « autres crimes »
« Les deux parties doivent se souvenir que des individus peuvent être tenus pour personnellement responsables de crimes de guerre et d’autres crimes internationaux commis lors de conflits qui peuvent relever d’une juridiction internationale », a déclaré Francis Deng.
« Il n’est pas trop tard pour que le gouvernement et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) mettent fin à un conflit de plus en plus brutal et poursuivent une voie pacifique et la réconciliation avec la population d’ethnie tamoule », a-t-il ajouté. « Ce conflit polarisé est lié à des questions d’identité dans lesquelles l’ethnicité et la religion jouent un rôle profond de division ».
Selon lui, le conflit « ne se terminera pas avec des gagnants et des perdants et il ne peut y être mis fin par une victoire militaire sans répondre aux griefs légitimes ».
L’expert sur la prévention du génocide a exigé des LTTE qu’ils cessent immédiatement de détenir des boucliers humains et qu’ils laissent les civils quitter la zone de combat.
Il a aussi exhorté le gouvernement sri lankais à autoriser un accès humanitaire ainsi qu’à offrir une protection particulière aux plus vulnérables, dont les femmes et les filles.