Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et la Mission d’;assistance des Nations Unies pour l’Irak ont exprimé mercredi leur préoccupation face à la reprise de l’application de la peine de mort en Irak.
violations du droit à la vie
« Douze personnes ont été pendues dimanche 3 mai 2009. On estime que 115 autres prisonniers risquent d’être exécutés bientôt », indique un communiqué.
Le HCDH et la MANUI soulignent qu’à l’heure actuelle le système judiciaire irakien ne garantit pas de procédures suffisamment équitables au sens de l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
L’ONU est particulièrement inquiète du recours aux aveux obtenus sous la torture ou sous la pression, le non respect du droit à ne pas témoigner contre soi-même, ce qui rend l’imposition de la peine de mort arbitraire.
Toute exécution qui ne respecterait pas l’article 14 du Pacte, auquel l’Irak est partie, constitue une violation du droit à la vie consacré dans l’article 6 du même Pacte.
Le HCDH défend l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances et a recommandé au gouvernement un moratoire en attendant une révision du Code pénal irakien.
L’ONU regrette la reprise de ces exécutions après un an et demi d’un moratoire sur la peine de mort.