L’accord intervenu hier soir entre l’Union européenne et l’administration américaine concernant la taxe de douane sur le Roquefort a permis « un retour à la raison et à des relations commerciales normales entre pays amis ». Cependant, Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées souhaite une baisse supplémentaire du fromage.
la haute gastronomie française
« Le Roquefort a échappé au pire, mais nous ne pouvons pas oublier qu’il reste taxé à un taux inacceptable de 100 % à son entrée sur le sol américain ». précise Martin Malvy.
« Les mêmes arguments que nous avons fait valoir contre le triplement des droits de douane militent pour une révision de cette mesure vexatoire et injuste contre le roquefort qui ne menace aucun intérêt des agriculteurs américains ».
Selon lui, l’Europe et les Etats-Unis doivent arriver à un compromis afin qu’il soit accessible à tous les consommateurs américains. »Encore un effort pour le Roquefort », plaide-t-il. Véritable otage du débat entre l’Union européenne et les Etats-Unis sur les questions de sécurité alimentaire liées au bœuf aux hormones, le prix des douanes sur le fromages devaient tripler. Ce qui avait fait « grincer les dents » de tous les agriculteurs. Le Roquefort ne peut être fabriqué ailleurs et « répond à un cahier des charges sévère et très local, à l’opposé de la démarche américaine » plaidait Martin Malvy.
Le Roquefort est un produit symbolique de la haute gastronomie française.L’accord permet à l’Europe de rester ferme sur des principes de qualité gastronomique : pas de production de viande hormonée, donc pas d’importations de ce type de produit.
Le blocage du bœuf américain sur le territoire européen avait débuté dans le début des années 1980. Cette mesure avait fait l’objet d’un long conflit commercial entre les Etats-Unis et l’UE. Cette dernière estimait que la viande des animaux traités aux hormones menaçait la santé des consommateurs. Mais cette bataille ne semble pas encore terminée.
Oïhana Igos