« A Gaza, l’humanité arrive derrière la politique. Un misérable flux de fournitures est ce que le monde a de mieux à offrir à des civils pris au piège d’une impasse politique », a déploré vendredi le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, John Holmes.
« La reconstruction et l’assistance aux plus vulnérables doit passer du secondaire à la priorité », a-t-il plaidé dans une tribune publiée sur le site internet EuropeanVoice.com.
La protection, la nourriture, l’eau, les services de santé et les abris sont des besoins humains fondamentaux, pas des objets de marchandage, a-t-il insisté.
Selon John Holmes, près de 75% des 1,5 million d’habitants de Gaza ont besoin d’une assistance. « Mais même les importations les plus essentielles sont sujettes à des limitations drastiques de la part des autorités israéliennes ».
« Israël paraît considérer la ruine de centaines de milliers de vies et de moyens de subsistance comme le prix collectif à payer pour les civils de Gaza pour les actes de quelques uns d’entre eux », a-t-il dit.
« Si Israël a la responsabilité première de cette terrible crise de la dignité humaine, le Hamas est aussi fautif pour les attaques inutiles et indiscriminées qu’il a perpétré et autorisé depuis si longtemps », a fait observer le Secrétaire général adjoint.
Selon lui, un bon point de départ serait la réouverture des postes frontières à tous les biens humanitaires essentiels et aux biens nécessaires à la reconstruction, tandis que l’aide humanitaire doit être reconnue comme impartiale et neutre par Israël et par le mouvement palestinien Hamas.
Par ailleurs, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient des Nations Unies, Robert Serry, a visité Gaza vendredi pour évaluer la situation 100 jours après la fin du conflit entre Israël et le Hamas.
Il a déploré l’absence de progrès et la persistance des démolitions. Il a insisté sur le caractère crucial de la réconciliation palestinienne, l’ouverture des points de passage, la sécurité des frontières et l’échange de prisonniers.