Pour le compte de l’Humanité, l’Ifop a fait le point sur le rapport de force à six semaines du prochain scrutin européen. Ces intentions de vote ont été recueillies sur candidatures et listes réelles dans chacune des sept circonscriptions métropolitaines. Pour l’organisme de sondage, les principaux enseignements de l’enquête sont au nombre de quatre :
le NPA de Besancenot s’effrite
Malgré le contexte social actuel, l’UMP demeure nettement en tête (26,5% d’intentions de vote) devant le PS (22,5%). En l’espace de six mois, le parti du Président a gagné près de 5 points (+ 4,5 par rapport au mois de novembre) alors que le score du Parti socialiste oscille toujours entre 22 et 23%.
Le capital électoral des différentes forces situées à gauche du PS (LO, NPA, Front de gauche) reste stable : 15,5% contre 16% au mois de février. Mais au sein de cette gauche du Non, le potentiel électoral du NPA s’érode (- 2 points en deux mois, à 7%) au profit du Front de gauche, désormais au-dessus de la barre des 5% (5,5%, + 1,5 point en deux mois).
progression du Front National
Les intentions de vote au profit des listes écologistes (7,5%, + 0,5 point en deux mois) ou centristes (14%, – 0,5 point en deux mois) connaissent une certaine stabilité par rapport au mois de février. Alors même que ces listes faisaient jeu égal il y a six mois, le rapport de force reste donc désormais largement favorable aux listes soutenues par François Bayrou.
Enfin, à la droite de l’UMP, les forces du Non (LDR, Libertas, FN, Parti de la France) cumulent un total 14% d’intentions de vote (+ 0,5 point en deux mois, + 2 points en six mois), confirmant ainsi la hausse enregistrée en février. En leur sein, les listes du Front national progressent nettement (7,5%, + 1,5 point) alors que les listes MPF-CPNT restent à 5%.