Particularité historique dans la France médiévale, la ville de Toulouse octroyait depuis 1226 la liberté à tout esclave qui parvenait à s’introduire dans les murs de la cité.
Une coutume contestée posée par les Capitouls
Vendredi 17 avril à 17h30, Pierre Cohen, député-maire de Toulouse, Jean-Paul Makengo, adjoint chargé de la diversité et de l’égalité et le collectif 161 inaugureront une stèle municipale en mémoire de l’abolition de l’esclavage, en plein coeur du Parc Compans-Caffarelli face au Palais des congrès.
Toulouse n’a jamais soutenu l’esclavage et ce depuis le XIIIe siècle. En effet, la Ville rose avait un droit qui lui a été très souvent contesté : tout esclave qui parvenait à s’introduire dans les murs de la ville devenait libre et son maître perdait tous ses droits sur lui.
En 1226, le pouvoir municipal toulousain a posé cette coutume et les Capitouls s’y sont toujours tenus.
Lorsque en 1402, des Perpignanais leur ont intenté un procès pour récupérer quatre esclaves, ils ont perdu. Deux ans plus tard, une esclave se réfugie sous leur protection, ils refusent de la rendre à sa maîtresse. Même lorsque le gouverneur du Roussillon leur écrit de la part du Roi d’Aragon avec 50.000 florins d’or à la clé pour qu’ils renoncent à protéger les esclaves, ils refusent. Au XVe siècle, les Capitouls faisaient partie des rares défenseurs des droits de la personne humaine.