« Pas de trace d’un quelconque composant chimique servant à la composition d’un engin explosif ». Les deux experts qui se sont jeudi succédés à la barre ne pouvaient pas être plus clairs. Sur les centaines d’observations, prélèvements et analyses effectuées : nulle trace d’explosifs sur le site de l’usine AZF.
le cratère et le hangar 221
L’explosion du 21 septembre 2001 n’est pas, de l’avis des deux experts, la réplique des attentats du 11 septembre.
La thèse un temps développée par certains journalistes n’a pas tenu devant la cours. Les effets de l’intérimaire un temps suspecté d’avoir commis l’acte n’ont pas, pour les laboratoires de la police scientifique, révélé une quelconque trace de produit chimique susceptible de rentrer dans la composition d’un engin explosif.
Pour en arriver à cette conclusion, les deux experts, écoutés jeudi par le tribunal correctionnel de Toulouse réuni salle Jean Mermoz, ont longuement exposé leur méthode d’investigation.
Les déblayages pour commencer, longs et minutieux en progression « petit à petit » vers le site du cratère au dessous du fameux hangar 221 mais aussi sur l’ensemble du site.
Avec notamment des piliers d’un tonne non détruits mais projetés pour certains à plusieurs centaines de mètres.
Puis ce fut le tour de Dominique Deharo spécialiste de la police scientifique qui lui aussi a écarté la thèse de l’attentat dans ses conclusions. « Aucune trace de composé chimique pouvant appartenir à un composant d’explosif » n’a été trouvé dans les prélèvements contenus dans les centaines de scèlles analysés par les divers spécialistes des laboratoires scientifiques.
Génée par ces déclarations, la défense de Total a tenté ça et là d’insuffler un doute mais sans rééllement y parvenir.
Pas de coup de théatre mais une confirmation réaffirmée par l’instruction. L’audience de ce jeudi 26 mars devrait clore la polémique. Sauf bien sûr pour les conspirationnistes.