Crée par Jacques Chirac en 1975, la Taxe professionnelle est, de l’aveu même du président de la région Midi Pyrénées et ancien ministre du budget, « un impôt contre performant ».
Mais, pour Martin Malvy, sa suppression porte aujourd’hui « le risque très sérieux de compromettre un certain nombre d’investissements dès 2009, à un moment ou l’économie française a besoin d’être relancée. »
En effet explique le président de région, « Comment les collectivités pourront-elles décider de lancer un certain nombre de projets si elles ignorent ce que seront leurs recettes dès l’année prochaine ? Si ces recettes compenseront le manque à gagner de la TP ? Et surtout si elles seront évolutives ? Bien des élus vont y réfléchir à deux fois avant de s’engager sur des opérations pour lesquelles ils devront emprunter et pour lesquelles les collectivités devront rembourser pendant 15 à 20 ans. »
« Une erreur » de la part du chef de l’Etat qui, dixit Martin Malvy « connaît mal le dossier ».
« Nicolas Sarkozy va paralyser les collectivités locales. La TP représente 100 % des recettes fiscales des communautés d’agglomération ou de communes, ayant uniformisé les taux de la taxe sur leur territoire, de 40 à 50 % des recettes des conseils généraux et plus de 50 % de celles des Régions, » a conclu Martin Malvy.