A l’issue d’une longue guerre de tranchées, la députée européenne chrétienne démocrate Christine de Veyrac a été désignée présidente de l’UMP dans le département de Haute Garonne.
Elle succède à Dominique Baudis à la tête d’un appareil départemental en proie à une crise profonde due aux départs de Philippe Douste Blazy et aux nombreuses défaites électorales.
En nommant l’outsider De Veyrac à la tête du parti les militants n’ont pas pardonné à ses adversaires les déboires électoraux successifs aux élections legislatives, cantonales partielles et par dessus tout, la perte de la mairie de Toulouse lors des dernières élections municipales.
Candidate à sa succession lors du scrutin européen de 2009, Christine de Veyrac, par ailleurs spécialiste des transports aériens, s’est adressée aux militants UMP haut garonnais via une vidéo podcastée sur le site Dailymotion. Elle y a tenu un discours ferme mais rassembleur.
Il faut dire que la campagne pour ce scrutin interne de l’UMP 31 avait pris la forme d’une véritable guerre de communication sur le Web. Et qu’il sera probablement difficile de recoller les morceaux avec, notamment, les partisans de Jean Luc Moudenc.
Quoiqu’il en soit, Christine de Veyrac a d’abord annoncé vouloir « mettre fin aux errements du passé » et construire « un changement des pratiques politiques » pour redresser « la formation ». Avec en ligne de mire, deux prochaines élections majeures et déjà cruciales pour cette nouvelle direction départementale : européennes et surtout régionales.