De passage à Toulouse, Martine Aubry n’a pas critiqué frontalement le projet Bachelot mais apporté une critique raisonnableme du plan hôpital. Accompagnée de sa mandataire, la député toulousaine proche d’Arnaud Montebourg, Catherine Lemorton, l’ancienne ministre de Lionel Jospin a d’abord visité la maison médicale du quartier Bagatelle avant de réunir la presse dans l’un des quartiers difficile de Toulouse. Après avoir souligné que de plus en plus de français « hésitent à se faire soigner » la maire de Lille a cru bon de débuter sa critique du plan Bachelot en soulignant que l’augmentation des deniers publics en faveur de la sécurité sociale telle que prévue par le gouvernment dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale était inférieur à l’inflation.
Sur ce point, la dame des 35 heures a dit qu’il s’agissait là « d’une véritable catastrophe ». Et ce d’autant plus que le vieillissement de la population française devait au contraire s’accompagner d’une hausse des dépenses publiques de santé.
Ceci dit, Martine Aubry a également critiqué la vision d’un hôpital public géré comme une entreprise privé.
Quand au projet de loi présenté par Roselyne Bachelot, Martine Aubry la voit comme une « boîte à outil » malheuresement insuffisante. « Et incomplète » car vidée des questions de péréquations hospitalière et surtout sans réels moyens supplémentaires pour un secteur hospitalier appelé à rationnaliser.
Seuls points positifs pour la ténor socialiste : la restriction apportée à la vente d’alcool aux mineurs et la pénalisation du refus de soins prononcé par les médecins aux bénéficiaires de la CMU.