C’est en tout cas ce que demande la députée PS de Toulouse Catherine Lemorton. Soutenue dans sa croisade par François Hollande et les parlementaires socialistes, la députée souhaite établir les responsabilités des 3 anciens ministres de la santé, Philippe Douste-Blazy, Jean François Matéi et Bernard Kouchner dans le dossier de l’hépatite B.
Un tiers des français vaccinés
Plusieurs millions de français -1 tiers de la population- ont été vaccinés entre 1994 et 1998, contre l’hépatite B. Risque qui, à l’époque, été présenté comme « équivalent à celui du Sida ».
Et, selon certaines estimations, 1.300 personnes auraient subi, du fait de cette campagne de vaccination des effets secondaires neurologiques grâves, dont un millier de scléroses en plaques.
Scléroses en plaque
Dans cette affaire, 2 laboratoires pharmaceutiques sont désormais poursuivis pour « tromperie sur les contrôles, les risques et les qualités substantielles d’un produit ayant eu pour conséquence de le rendre dangereux pour la santé de l’homme ».
Pour ces deux laboratoires, la responsabilité doit être recherchée non dans leurs actes mais dans les prises de positions des ministres succéssifs.
Bénéfices records
Ligne de défense que la député Lemorton, par ailleurs pharmacienne de profession et spécialiste des questions de santé publique trouve logique. En effet estime t elle : « les laboratoires ont, dans cette campagne massive, inutile et dangereuse pour nos concitoyens, engrangé des bénéfices records sur un marché rendu volontairement captif par les trois ministres successifs« .
De cette position, la députée Lemorton tire une conséquence : les trois anciens ministres doivent s’expliquer devant la justice.
La Cour de justice de la République étant seule compétente pour juger des actes des ministres, Catherine Lemorton demande le renvoi de Philippe Douste Blazy, Jean François Matéi et Bernard Kouchner devant cette juridiction.
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