L’offensive militaire sur la ville de Raqqa, capitale de Daech l’Etat Islamique vient de commencer. Plusieurs centaines de milliers de civils sont pris au piège. L’ONU craint une crise humanitaire majeure.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies s’est déclaré profondément préoccupé par la sécurité et la protection de plus de 400.000 civils exposés aux combats quotidiens et aux frappes aériennes dans le gouvernorat de Raqqa, en Syrie.
« La situation humanitaire dans le gouvernorat de Raqqa reste grave, la majorité de la population étant confrontée à des problèmes critiques pour répondre à leurs besoins immédiats », a déclaré mardi la Directrice du Service d’information des Nations Unies à Genève, Alessandra Vellucci, au nom d’OCHA lors d’un point de presse.
Mme Vellucci a également réitéré l’appel de l’ONU à un accès inconditionnel, sans entrave et durable aux personnes touchées par les combats à Raqqa, et plus largement aux 4,5 millions de personnes qui se trouvent encore dans des zones difficiles à atteindre dans l’ensemble du pays déchiré par la guerre.
La responsable onusienne a également souligné que plus de 160.000 personnes – environ 87.200 dans le gouvernorat d’Ar-Raqqa, près de 37.000 à Alep et plus de 33.400 dans Idlib – ont été déplacées depuis le 1er mai alors que la situation sur le terrain reste fluide.