Les Nations Unies ont exprimé leur vive préoccupation face à la récente recrudescence des violences et des tueries dans plusieurs régions de la République centrafricaine (RCA) qui a aggravé la situation humanitaire de milliers de civils déplacés.
Lundi soir, le Conseil de sécurité a fermement condamné les violences perpétrées par des éléments anti-Balaka dans la ville de Bangassou, dans le sud du pays, notamment les attaques et provocations à l’encontre des civils, de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) et des travailleurs humanitaires.
attaque à l’arme lourde
Le weekend dernier, des hommes armés ont attaqué à l’arme lourde la base de la MINUSCA à Bangassou ainsi que le quartier musulman de Tokoyo où de nombreux civils ont été tués et blessés. Le nombre exact de victimes est encore indéterminé mais la MINUSCA a confirmé la mort d’un Casque bleu marocain lors de ces attaques portant à six le nombre de soldats de la paix tués en RCA la semaine dernière.
Inquiet face au nombre croissant d’attaques des groupes armés contre des civils dans tout le pays ces derniers mois, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a fermement condamné mardi les actes de violence et les atteintes aux droits de l’homme.
des dizaines de civils tués dans le sud de la Centrafrique ?
Le sud de la RCA a également été récemment touché par cette recrudescence des violences. A Alindao et dans les villages aux alentours, des informations non confirmées indiquent que du 7 au 9 mai, des affrontements entre des éléments des anti-Balaka et le groupe ‘Unité pour la Paix en Centrafrique’ (UPC) – une faction des ex-Séléka – auraient entraîné la mort d’environ 56 civils.
Vidéo – Centrafrique : à la rencontre des « battantes » du camp de Batangafo Label : France 24 FR Date d’ajout : 01/05/2017 Description : En Centrafrique, à 400 km au nord de Bangui, se trouve le camp de Batangafo. C’est là qu’ont trouvé refuge plus de 27 000 déplacés de la crise de 2013. Un refuge bien incertain tant la zone est dangereuse, notamment pour les femmes. Musulmanes ou chrétiennes, elles vivent sous la menace permanente de viols. Malgré l’accès lointain à l’eau et la folie des hommes, elles luttent chaque jour pour leur dignité et celle de leurs familles, tentant de ramener un espoir de paix dans cette partie du pays.