Sans davantage de soutien, la vie et l’avenir de plus d’un million d’enfants centrafricains sont menacés, a averti vendredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Alors que le redressement fragile de la République centrafricaine (RCA) se poursuit, l’instabilité et les fréquents pics de violences ont contraint 890.000 personnes, soit un cinquième de la population, à des déplacements forcés. Près de la moitié de la population – soit 2,2 millions de personnes – dépend de l’aide humanitaire pour survivre.
des réfugiés au Tchad, au Congo ou au Cameroun
L’UNICEF rappelle qu’à ce jour, plus de 425.000 civils demeurent déplacés à l’intérieur de la RCA alors que 463.000 Centrafricains se sont réfugiés au Tchad, en République démocratique du Congo, en République du Congo et au Cameroun qui accueille plus de la moitié de ces exilés. L’agence onusienne estime que près de la moitié de ces personnes déplacées sont des enfants.
« Nous ne pouvons permettre que la République centrafricaine devienne une crise oubliée », a mis en garde la représentante de l’UNICEF en Centrafrique, Christine Muhigana. « La réalité est que sans un appui suffisant, nous ne serons pas en mesure de fournir les services vitaux nécessaires pour garder les enfants en bonne santé, en sécurité et à l’école ».
pics de violence
Le porte-parole de l’UNICEF à Genève, Christophe Boulierac, a rappelé que la situation des enfants en RCA demeure critique car la violence et les déplacements massifs les rendent particulièrement vulnérables face aux risques sanitaires, à l’exploitation et aux abus. A cet égard, le Fonds souligne que près de la moitié des enfants de moins de cinq ans (41%) souffrent de malnutrition chronique qui compromet leur développement physique et intellectuel. Selon l’agence onusienne, un enfant sur sept mourra avant d’atteindre son cinquième anniversaire et un tiers des enfants ne sont pas scolarisés en RCA.