Six mois après le début de la bataille visant à reprendre la ville de Mossoul des mains de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), les pénuries d’eau potable et les traumatismes que subit la population sont devenus les priorités que doit gérer le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Environ 450.000 personnes sont actuellement déplacées suite aux combats pour reprendre la ville irakienne. Un chiffre qui continue à « augmenter rapidement », a prévenu mercredi OCHA dans son dernier rapport sur la situation humanitaire à Mossoul.
Les partenaires humanitaires acheminent de l’eau vers l’est de Mossoul à raison de 2,3 millions de litres par jour. Près de 28 quartiers de l’est de la ville irakienne ont désormais accès à de l’eau potable. « Dans les zones nouvellement reprises de la partie ouest de Mossoul, le camionnage d’eau a déjà commencé à petite échelle, mais une augmentation à un plus grand niveau est nécessaire », a déclaré OCHA.
la ligne de front
L’ONU travaille également avec ses partenaires au rétablissement d’un réseau d’alimentation en eau pour l’ensemble de la ville. En plus de l’eau, des produits alimentaires et d’hygiène d’urgence sont distribués aux familles situées à proximité des lignes de front. Plus de 2,1 millions de personnes ont bénéficié d’une aide urgente depuis octobre.
Pour l’ONU et ses partenaires humanitaires, la dispense de traitements spécialisés aux victimes de traumatismes demeure une priorité élevée alors que les combats s’intensifient.
Depuis la mi-octobre, plus de 8.100 personnes ont été dirigées vers des hôpitaux de Mossoul et des régions avoisinantes. De nouveaux hôpitaux de terrain ont également été créés, dont un pour les soins de santé génésique et obstétrique d’urgence.