La direction d’Airbus a annoncé ce mardi matin en comité d’entreprise la suppression de plus d’un millier de postes. 325 autres postes seront transférés. Les détails des annonces.
Airbus engrange des commandes et envisage un marché à l’avenir radieux. Mais Airbus a décidé de supprimer des postes et ce dans le but de « rationaliser de la structure organisationnelle de la société ». Une réduction de voilure qui fera passer sous barre des 150 000 salariés pour l’ensemble du groupe.
« Ces réductions porteront essentiellement sur les fonctions support et les fonctions intégrées, ainsi que sur l’organisation CTO (Chief Technology Office) » a précisé la direction d’Airbus à l’issue d’un comité d’entreprise européen très attendu par les syndicats. Selon ces derniers, les principales réduction d’effectifs devraient concerner la France pour quelques 600 postes.
Tom Enders demande un dialogue constructif
« Cette transformation est une étape logique et nécessaire pour notre démarche d’intégration, qui a commencé en 2012. Elle facilitera les opérations, la collaboration de l’ensemble du Groupe, ainsi que la transformation digitale dans laquelle nous nous lançons. Elle constitue une priorité stratégique absolue pour l’ensemble de notre société« , a expliqué Tom Enders, Chief Executive Officer d’Airbus Group. « Grâce à la rationalisation de nos structures, nous pourrons améliorer nos performances et le travail d’équipe dans l’ensemble d’Airbus. L’intégration va donc à terme renforcer la capacité d’Airbus à assurer sa compétitivité future et à conserver sa place de leader mondial de l’industrie aérospatiale. Je demande à nos Comités d’Entreprise d’engager avec nous un dialogue constructif sur différents domaines tels que la protection de l’emploi en interne et en externe, et la formation continue des personnels aux technologies numériques. »
Logique financière et actionnariat
Du côté de la CGT on dénonce aujourd’hui une entreprise qui « obéit ainsi à une logique toute financière » et « reste donc fidèle à son actionnariat faisant fi des conséquences sociales et de son propre avenir en réduisant fortement la voilure de son pôle R&D« . Les syndicalistes pointent notamment les risques humains et familiaux liés aux transferts de postes entre les sites de Suresnes et Toulouse « Ce plan ne tient absolument pas compte des vies familiales qui risquent d’être brisées. Aucune garantie de retour à l’emploi n’est prévue pour les conjoints » commente la CGT Airbus.