La Russie a annoncé mettre fin aux bombardements sur la ville d’Alep tenue par l’Etat Islamique Daech en Syrie. La ville est meurtrie.
Les négociations entre grandes puissances occidentales se poursuivent sur le sort de la ville d’Alep et plus largement sur la stratégie à mener en Syrie et en Irak face à l’Etat Islamique Daech. A l’heure où la coalition internationale mène une offensive terrestre sur la ville de Mossoul en Irak, la Russie a annoncé lundi mettre fin aux bombardements sur la ville d’Alep sur le front ouest. Après plusieurs semaines de déluge de feu, la ville est bord de l’asphyxie.
D’ici le mois de décembre, « si nous ne pouvons pas trouver une solution, Alep ne sera plus là», a prévenu l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d’une rencontre avec la presse suite à sa réunion lundi avec les Ministres des affaires étrangères de l’Union européenne à Luxembourg. Environ 275.000 personnes sont toujours bloquées dans l’est d’Alep et la partie ouest de la ville a également subi de lourdes pertes a indiqué l’ONU. Aucune aide humanitaire n’a été livrée depuis plus d’un mois sur place.
En cinq ans, l’ONU estime que le conflit en Syrie a poussé plus de 4,8 millions de réfugiés vers les pays voisins et des centaines de milliers vers l’Europe, et déplacé 6,6 millions de personnes à l’intérieur du pays qui comptait avant le conflit plus de 20 millions habitants. Plus de 250.000 personnes auraient trouvé la mort depuis le début du conflit et une grande partie de l’infrastructure du pays est désormais en ruine.
Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), en dépit d’une légère réduction des attaques pendant deux jours la semaine dernière, un regain des hostilités en fin de semaine, dont des frappes aériennes sur l’est d’Alep, a causé de nombreuses victimes et endommagé des biens civils.