Alors que les pourparlers de paix intersyriens débutaient vendredi à Genève sous l’égide de l’ONU pour mettre fin à cinq ans de guerre, les agences humanitaires et leurs partenaires ont réitéré leur demande d’un accès sans entrave à plus de quatre millions de personnes démunies réparties dans 18 zones assiégées du pays.
Lors d’un point de presse régulier à Genève, la porte parole du Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM), Bettina Luescher, a déclaré qu’environ 4,6 millions de personnes étaient prises au piège dans 18 zones assiégées.
« Le PAM lance un appel pour que tous les acteurs humanitaires se voient accorder un accès à ces zones, afin de pouvoir livrer une aide absolument vitale », a t elle déclaré. Elle faisait référence à la ville de Madaya et aux autres zones assiégées de Zabadani, Foah et Kefraya, signalées par le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, le Comité international de la Croix Rouge (CICR) et le Croissant Rouge arabe syrien (SARC) comme manquant cruellement de nourriture, de fournitures médicales et d’autres fournitures.
Concernant la situation à Madaya, la plus connue des villes assiégées où des personnes sont mortes de faim, Mme Luescher a souligné combien il était difficile d’atteindre les quelque 40.000 personnes qui y vivent encore.