Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) s’est déclaré préoccupé vendredi par les informations faisant état d’une augmentation des violations des droits de l’homme et des abus commis contre des communautés arabes sunnites dans des zones d’Iraq reprises à l’Etat islamique d’Iraq et du Levant (EIIL).
« Des informations indiquent que des forces de sécurité iraquiennes, des forces de sécurité kurdes et leurs milices affiliées respectives sont responsables de pillages et de destruction de biens appartenant à des communautés arabes sunnites, d’expulsions, d’enlèvements, de détentions illégales et, dans certains cas, d’exécutions extra-judiciaires », a dit une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d’un point de presse à Genève.
Des communautés arabes sunnites sont également confrontées à une augmentation de la discrimination, du harcèlement et de la violence venant d’autres groupes ethniques et religieux qui les accusent de soutenir l’EIIL.
« Nous avons reçu des informations concernant leur accès limité aux services de base et aux biens essentiels tels que l’eau, la nourriture, le logement et les soins médicaux », a dit Mme Pouilly. « Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation de 1.300 Iraquiens arabes sunnites coincés près de Sinjar dans le no-man’s land entre les forces de sécurité kurdes et l’EIIL ».
Dans le même temps, des violations flagrantes des droits de l’homme continuent d’être enregistrées dans les zones contrôlées par l’EIIL. Les individus soupçonnés de déloyauté ou de ne pas se conformer à l’idéologie de ce groupe continuent d’être visés, et il y a des informations faisant état d’enlèvements et de décapitations de civils, selon le HCDH.
« Nous exhortons le gouvernement de l’Iraq à enquêter sur toutes les violations et atteintes aux droits humains, y compris celles commises contre les communautés arabes sunnites, à traduire les auteurs en justice et à veiller à ce que les victimes aient accès à des recours appropriés », a déclaré Mme Pouilly.


