La ligne B du métro peut être prolongée de Ramonville à Labège ont déclaré ce mardi les commissaires en charge de l’enquête publique. Cette annonce a été suivie de nombreuses relations de la part des responsables politiques du projet.
Une étape importante vient d’être franchie dans la mise en œuvre du prolongement de la ligne B du métro jusqu’à Labège-Innopole. Après l’enquête publique qui s’est déroulée du 2 avril au 18 mai derniers, les commissaires-enquêteurs ont émis un avis favorable avec réserves à la réalisation de cet équipement. Cet avis a été rendu sur la base de plusieurs milliers de notes recueillies pendant l’enquête. Certains responsables politiques souhaitent désormais mettre en place les travaux pour une mise en service en 2010. Problème : il faudra trouver un accord politique sur ce dossier co financé par plusieurs collectivités, puis un financement ad hoc.
Du côté du Sicoval qui regroupe plusieurs communes concernées par ce projet, c’est une satisfaction. Cet avis « marque clairement l’importance du prolongement de la ligne B du métro dans le projet de développement urbain du sud-est toulousain et de l’agglomération toulousaine dans son ensemble » a commenté le président du Sicoval Jacques Oberti. « Le développement des transports collectifs est une priorité pour répondre aux enjeux environnementaux et économiques de notre territoire, confronté à une forte expansion démographique » a précisé le président de l’Assemblée départementale Georges Méric qui appelle aujourd’hui à ce que « tous les acteurs de clarifier leurs intentions. Je souhaite qu’un dialogue constructif s’engage rapidement afin de conforter ce projet et qu’il se concrétise dans les meilleures conditions ».
Son de cloche quelque peu différent à Toulouse, où Jean Luc Moudenc a fait état d’attentisme en pointant les « critiques (de l’enquête publique ndlr) sur des aspects fondamentaux du projet : calendrier, coût réel, garanties en cas de dépassement… La commission, dans un deuxième volet du rapport, sur les parcelles foncières, émet même un avis défavorable ». Le maire de Toulouse et président du Grand Toulouse, se dit pourtant favorable à ce prolongement mais souligne en l’état actuel du projet que « la faisabilité financière est soumise à l’heure actuelle à un aléa risquant de peser trop lourdement sur les finances de Tisséo-SMTC ou du Sicoval ». Jean-Michel Lattes – Président du SMTC et proche de Jean Luc Moudenc a indique que « Le SMTC, de son côté, procède à une étude complète de ce rapport pour participer pleinement à cette réflexion en lien avec sa stratégie Mobilités 2025-2030 ».