Malgré les annonces du gouvernement, les agriculteurs de la FNSEA sont en passe de perdre la bataille de l’opinion.
Les agriculteurs sont en colère. Et ils le font savoir bruyamment. Concert de klaxons en pleine nuit, blocage de sites touristiques, les organisateurs de ces manifestations ont décidé de frapper les opinions publiques. Quitte a user de tapages nocturnes, de l’arme du blocage de l’économie touristique ou, plus traditionnel, de dégradations par dépôt de lisier ou de fumier par la suite nettoyés par des fonctionnaires ou salariés du privé mobilisés par une tâche qui ne devrait pas leur incomber.
Des actions qui loin de s’éteindre après les annonces du gouvernement, semblent s’étendre en cette fin de semaine.
Les causes de la colère
Agriculteur est un métier difficile, exigeant, mais il est tout aussi vrai que les difficultés de certains agriculteurs trouvent leur origine dans des erreurs de gestion, des investissements trop lourds, ou l’incapacité à adapter la production à un marché nouveau.
Le député du Tarn Philippe Folliot citait récemment les prix du veau sur les marchés d’Alban ou d’Albi, 20 francs le kilo, des prix exacts pour les années 80, lorsque le bio n’était qu’une élucubration. Aujourd’hui le marché du veau a disparu à Alban et rares sont les agriculteurs qui dans la circonscription du député de Saint Pierre de Trivizy sont passés à une production qui a pourtant la faveur de plus en plus de consommateurs. Voilà aussi une des raisons des difficultés des agriculteurs de la FNSEA.