« Dans la frénésie des contre-réformes du gouvernement, le lycée ne devait pas rester à l’écart » estiment les parents d’élève de la FCPE. Après l’échec de Xavier Darcos, la médiation de Richard Descoing et quelques rapports parlementaires plus tard, cette réforme devrait être effective à la rentrée 2010 pour les classes de secondes.
l’autonomie des établissements
« La FCPE n’est pas dupe : si nous ne contestons pas le fait que le lycée doive être réformé, les propositions ne sont pas de nature à améliorer la situation » précise encore le communiqué des parents d’élève de Haute Garonne.
« Dans la communication du ministère nous pouvons lire : «Pour une orientation plus progressive, Pour une orientation plus ouverte, Pour une orientation plus juste» Nous constatons que la plupart des missions qui étaient jusque-là assurées par les conseillers d’orientation psychologues (COPsy) seront désormais assurées par des enseignants. Enseignants qui ne sont pas formés à ces missions et qui n’ont pas les pré-requis nécessaires pour les assurer dans de bonnes conditions. Ils manquent de neutralité et le poids de leur matière est déterminant sur la vision qu’ils ont des élèves » analysent encore les spécialistes de la FCPE
Qui rajoutent que la volonté affichée par le ministère des idées « d’initiatives et de responsabilités » ne peut aboutir quà un seul résultats : « l’autonomie des établissements ». Une faute pour le FCPE qui voit là une volonté de « faire reposer la responsabilité de la gestion de la pénurie sur les conseils d’administration des établissements qui devront rechercher des ressources complémentaires. »
In fine la FCPE critique « La baisse massive des moyens attribués par le ministère aux établissements » qui a pour conséquence de ne pas offrir les conditions à la réussite de la réforme du lycée. »
Pour mémoire, en 2006 de l’éducation le ministère a supprimé 1 600 postes d’enseignants, 8 700 en 2007, 11 200 en 2008, 13 500 en 2009 et, pour la rentrée prochaine, ce sont plus de 16 000 postes supplémentaires qui vont disparaître.
En 5 ans se sont plus de 51 000 postes d’enseignants qui ont disparu.