La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, a affirmé lundi qu’il y avait peu de doutes quant à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, plaidant à la suite du Secrétaire général pour une solution politique.
Lors de son allocution d’ouverture à la 24ème session du Conseil des droits de l’homme, Mme Pillay a regretté que la communauté internationale ait attendu « aussi longtemps » pour agir et mettre fin aux violences dans ce pays, où, depuis le début du conflit, en mars 2011, plus de 100.000 personnes ont trouvé la mort, quatre millions d’autres ont été déplacées et deux millions sont réfugiées dans les pays voisins.
une situation effrayante
« Cette situation effrayante exige une action de la part de la communauté internationale, même si une réponse militaire ou la poursuite des livraison d’armes risquent d’embraser la région et de faire encore davantage de victimes et sera source de souffrances supplémentaires », a mis en garde la Haut Commissaire
Selon elle, le recours aux armes chimiques en Syrie ne fait pas de doute ; seules les circonstances et les responsabilités restent à déterminer. La juriste sud-africaine a donc exhorté les grandes puissances à se mettre d’accord sur les moyens d’aller de l’avant. « Les intérêts géopolitiques ne doivent plus faire obstacle à l’obligation morale et juridique de sauver des vies en Syrie en mettant fin au conflit », a-t-elle déclaré, tout en mettant en garde contre une riposte militaire et la poursuite de la fourniture d’armes, qui risquent de déclencher une conflagration régionale.