Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances, « prend note » des dernières prévisions de la Commission européenne. « Malgré la dissipation des tensions financières et l’amélioration du contexte international, la zone euro devrait connaître en 2013 une nouvelle année de récession (-0,4 %) et de poussée du chômage. Aucun pays n’est épargné par la crise » a t il commenté.
Pierre Moscovici – Pour la France, la Commission prévoit un taux de croissance de -0,1 % et un déficit public de 3,9 % du PIB en 2013 ; pour l’année 2014, la Commission prévoit une croissance de 1,1 % et un déficit public de 4,2 % du PIB.
« Ce scénario n’intègre pas les mesures prévues dans le programme de stabilité présenté avec Bernard Cazeneuve, ministre chargé du Budget, et qui seront votées lors de la loi de finances pour 2014 : économies de dépenses, réduction des niches fiscales, lutte contre la fraude fiscale… » a déclaré Pierre Moscovici dans un communiqué.
« Pour 2013, les écarts entre les prévisions de la Commission et les prévisions décrites dans le programme de stabilité du gouvernement (0,1 % de croissance et 3,7 % du PIB de déficit) ne sont pas significatifs, compte tenu des incertitudes qui les entourent » a encore souligné le chef de Bercy.
réformes de structure
Pierre Moscovici relève que la Commission reconnaît l’ampleur de l’effort d’ajustement réalisé par la France sur la période 2010-2013, qu’elle ne recommande pas d’adopter des mesures de redressement supplémentaires, et qu’elle souligne l’importance des réformes de structures engagées par le gouvernement. Pour 2014, la prévision de déficit de la Commission repose sur une hypothèse de croissance de 1,1 % contre 1,2 % dans le programme de stabilité. Le gouvernement maintient le cap du sérieux budgétaire et des réformes, et confirme son objectif d’amélioration de ses comptes publics. En revanche, il réaffirme que les efforts de réduction des déficits ne doivent pas pénaliser la croissance.
Photo CC/Flickr/Charles Hendelus/Besoin de Gauche