Environ 5.600 réfugiés maliens ont traversé la frontière vers le Niger la semaine dernière, a indiqué vendredi le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), en raison de la poursuite du conflit dans le nord ou par crainte de possibles représailles de la part de l’armée malienne. D’après eux, de nombreux autres sont en route.
Les réfugiés, principalement de femmes et des enfants, sont originaires des régions de Kidal et de Ménaka. Ils ont commencé à arriver le 28 mars, après avoir voyagé à pied ou à dos d’âne, et ont trouvé refuge à Mentes ou Midal, dans une région désertique au nord du Niger, a indiqué le porte parole du HCR, Adrian Edwards.
« Les conditions d’accueil sont très précaires. Les seules ressources en eau disponible -et qui est argileuse – sont collectées dans des piscines. Il n’y a pas de dispensaire », a précisé M. Edwards, avant d’ajouter : « Nous prévoyons de transférer ces réfugiés vers Midal, où nous pourrons mieux leur venir en aide et où il y a un puits en service. »
Des missions conjointes et séparées avec les autorités locales et le Programme alimentaire mondial sont en cours pour enregistrer les nouveaux arrivants et distribuer des articles humanitaires. Plus de 2.400 personnes arrivées avant le 28 mars ont reçu une aide. Les autres en bénéficieront lors de la prochaine distribution.
Le HCR procède actuellement au redéploiement de personnes et de ressources dans cette région, qui n’avait jamais connu d’afflux de réfugiés. Des distributions de vivres et d’articles non alimentaires vont continuer. De plus, des évaluations des besoins et des études sont organisées actuellement pour connaître les autres besoins.
On compte environ 175.000 réfugiés maliens en Algérie, au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger. Ce chiffre inclut les 37.530 personnes qui ont fui depuis janvier.
