Jean-Michel Baylet, président du PRG
François Hollande tient fermement la barre du vaisseau « France ». Le Chef de l’Etat a tenu ce soir un courageux langage de vérité aux Français et il a montré sa détermination à redresser la France. Au pouvoir depuis seulement 10 mois, le Président de la République a rappelé que ses priorités restent la croissance et l’emploi et qu’il est décidé à activer tous les leviers dont il dispose pour sortir le pays de la crise Les Radicaux de gauche se félicitent du signal de confiance adressé aux chefs d’entreprises en soulignant les mesures importantes déjà adoptées pour la compétitivité et le pouvoir d’achat. L’engagement du Président affirmant qu’il n’y aura pas d’autres augmentations d’impôts en 2014 est aussi une grande satisfaction, car comme il l’a dit « être dans l’austérité, c’est condamner l’Europe à l’explosion » et encourager la montée des mouvements populistes.
Martin Malvy, ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées
» Un discours clair et parfaitement responsable sur les thèmes majeurs. Un entretien utile qui aura permis à François Hollande de rappeler qu’une politique nouvelle tournée vers le redressement est désormais en place, dont nous attendons tous la réussite. »
Christophe Borgel député de Haute Garonne
« J’ai vu hier un Président de la République confiant dans les atouts de la France, déterminé dans la bataille pour l’emploi et la croissance ».
Christian Picquet, Front de gauche, conseiller régional Midi Pyrénées
François Hollande se défend d’avoir sous-estimé la crise. Il use volontiers de phrases martiales. Il n’en comprend pas pour autant la colère dont il est l’objet de la part d’un large pan de son électorat, qui se sent trahi par l’abandon des promesses de la campagne présidentielle. Le plus frappant est, ce soir, qu’il n’ait rien eu à dire au peuple pour le convaincre que sa démarche était toujours dictée par les exigences de justice proclamées dans le discours du Bourget. Le président de la République n’aura, en réalité, fait que signer et persister dans la défense d’une politique qui se soldera immanquablement par un échec dramatique. On connaît d’avance les conséquences du Pacte de compétitivité, de l’accord social imposé par le Medef, de la baisse massive de la dépense publique, de la nouvelle remise en question annoncée du droit à la retraite, de l’abandon de fait de l’impôt à 75%, du « choc de simplification » qui laisse présager un nouveau recul des moyens de l’intervention publique dans notre pays : l’austérité génératrice de récession, l’explosion du chômage et de la précarité du travail, une régression sans équivalent depuis longtemps des conditions d’existence du plus grand nombre… A propos de la construction européenne, le chef de l’Etat peut bien afficher son refus de l’austérité, jusque dans les mots qu’il utilise, il parle comme Madame Merkel et les dirigeants conservateurs européens. Dans l’impuissance qu’il affiche à leur égard, il révèle que les marchés ont vu satisfaire l’intégralité de leurs exigences. Ces derniers jours, jusqu’au sein de la majorité gouvernementale, des voix se sont élevées pour demander un changement de politique. Celles-là doivent sans tarder se rassembler, avec le Front de gauche et les forces vives du mouvement social, pour imposer le tournant du salut public. Le tournant qui cherchera la sortie de crise dans une rupture avec la dictature de la finance. L’élection législative partielle de l’Oise et la progression de l’extrême droite prouvent qu’il y a urgence.
Antoine Maurice, élu EELV à la mairie de Toulouse via facebook
Rien de choc dans cette intervention du Président de la République, et une occasion manquée de donner un nouveau souffle à l’action de la majorité… Le Président a dit « Mon cap c’est la croissance » mais cela n’a aucun sens de continuer à se donner cet objectif construit sur un indicateur aussi peu pertinent qu’irréaliste. Le cap à donner est celui de la construction d’un nouveau modèle de développement !