Au terme d’une mission de cinq jours au Mali et au Burkina Faso, la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Ertharin Cousin, a rappelé lundi que les Maliens continuaient de subir les conséquences des déplacements massifs, de la sécheresse et des mauvaises récoltes et qu’ils avaient besoin de toute urgence de vivres et d’une assistance humanitaire.
« Les populations souffrent toujours, la crise n’est pas encore finie. Il existe des problèmes de sécurité dans de nombreuses communautés au nord et les personnes ne peuvent pas retourner chez elles. Les enfants doivent pouvoir continuer à recevoir une assistance alimentaire », a indiqué Mme Cousin, après avoir rencontré hier des déplacés à Mopti, au centre du Mali, une ville considérée comme la porte d’entrée vers le nord du pays.
Certaines zones étant récemment devenues plus accessibles, le PAM a commencé à transporter des vivres vers le nord du pays, qui a été coupé de presque toute assistance humanitaire depuis la recrudescence du conflit il y a un an. Néanmoins, la situation reste volatile et beaucoup de zones sont toujours inaccessibles.
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 270.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du Mali, tandis que plus de 170.000 autres ont fui vers les pays voisins, en particulier le Burkina Faso, la Mauritanie et le Niger, où le PAM et ses partenaires fournissent une assistance alimentaire.
Pour Mme Cousin, la communauté internationale doit intensifier ses efforts pour venir en aide aux déplacés et aux personnes vulnérables et assurer un soutien continu aux communautés affectées par la crise provoquée par la sécheresse qui a frappé la région du Sahel en Afrique l’année dernière, la troisième en sept ans.