Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a annoncé vendredi qu’il se rendrait prochainement dans des camps de réfugiés syriens en Jordanie et en Turquie, tout en lançant un appel à la communauté internationale pour qu’elle redouble d’efforts afin de mettre fin au conflit en Syrie et prête un soutien plus conséquent au Représentant spécial de l’ONU et de la Ligue des États arabes pour la crise dans ce pays.
« Nous ne pourrons y parvenir que si toutes les parties prenantes prennent les mesures nécessaires et si les actions de la communauté internationale, en particulier du Conseil de sécurité, vont dans la même direction », a déclaré M. Ban lors d’une réunion informelle de l’Assemblée générale, à laquelle participait également le Représentant spécial conjoint, Lakhdar Brahimi, venu faire aux États Membres un compte-rendu de son exposé hier devant le Conseil de sécurité.
« Si nous appuyons M. Brahimi de façon unanime, il est encore possible d’éviter le pire et d’envisager le retour de la paix en Syrie », a plaidé le Secrétaire général.
Selon lui, la situation humanitaire en Syrie s’est détériorée et les besoins d’aide humanitaire deviennent de plus en plus pressants, « avec jusqu’à quatre millions de nécessiteux dans le pays ayant besoin d’une aide d’urgence avant l’arrivée de l’hiver ».
Une équipe du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dépêchée cette semaine à Homs a confirmé que des milliers de personnes déplacées vivaient sur place dans des conditions déplorables. De nombreuses personnes ont trouvé refuge dans des collectivités non chauffées, la moitié des hôpitaux de la ville sont hors service et de graves pénuries de posent pour les articles de première nécessité, qu’il s’agisse de médicaments, de couvertures, de vêtements chauds ou de chaussures d’enfants.
Agence partenaire du HCR, le Croissant-Rouge arabe syrien (SARC) a comptabilisé 250.000 personnes déplacées à Homs et aux alentours.